La migraineuse en moi

Hello les amis !!

Alors clairement, je n'envisageais absolument pas de faire ce genre d'articles sur le blog. Ou plutôt si, j'avais envie de vous parler d'un certain nombres de choses, mais je prends en général la plume sur Twitter pour vous raconter quelques petits éléments de ma vie personnelle. Je pense notamment à des sujets comme la grossophobie ou mon rapport au sport ^^'
Mais je suis tombée sur une vidéo YouTube qui m'a parlé (pour une fois que leur algorythme sert à quelque chose...) et qui a surtout interrogé la migraineuse en moi.
Je vous mets la vidéo en question, histoire qu'on parte tous sur la même base.



Entre le moment où j'ai écris l'intro et le moment où je poursuis l'écriture de cet article, il s'est passé une journée et une nuit. Ce qui m'a permis d'orienter en plein mon article.

Alors je vais vous faire grâce de mes jérémiades sur mon médecin traitant qui ne semble jamais me prendre au sérieux et qui considère qu'un petit dolyprane suffirait largement à faire passer ma douleur et que si ce n'est pas le cas j'exagère beaucoup trop et que je suis fragile (entendons nous bien, il ne l'a jamais formulé dans ce sens mais globalement c'est ce que je retiens de mon adolescence, quand j'allais le consulter pour mes maux de têtes). Il m'a même fait suivre un traitement à base d'homéopathie (vas y, en cas de crise tu prends cinq petites billes blanches et tu verras ça va passer !). Heureusement pour moi, à l'époque, les migraines étaient plutôt rares et je souffrais simplement de maux de têtes de manière récurrente. Sorry, pour ça, je me rends compte que cela fait déjà un paragraphe que je parle de mon crétin de médecin... A ceci je rajouterai donc que ma résistance à la douleur est quand même élevée (quand tu enchaînes maux de têtes et maux de ventre sans qu'on te prenne vraiment au sérieux pendant ton adolescence, tu apprends vite à encaisser et à fermer ta gueule) (j'ai du me faire opérer il y a deux ans de cela, ou peut être trois et j'avais des pansements à faire faire à domicile tous les jours, et j'ai traumatisé toutes les infirmières qui sont venues parce que c'est le genre de pansement qu'elles font quinze fois par jour et que j'étais globalement leur seule patiente qui ne sentait absolument rien, quand d'autres patients allaient jusqu'à se tordre de douleur...). 

Bref, clôturons ce paragraphe où je me plains de mon médecin et venons en aux remerciements. Vous trouvez ça bizarre ? Pas moi. Parce que j'ai des migraines de manière très régulière depuis le lycée, mais j'ai l'immense chance d'avoir encore des antidouleurs qui font effets. Parce que je n'ai connu l'enfer de l'aura qu'une seule fois alors que si elle était présente à chaque fois, je ne pourrais pas suivre une scolarité assidue. Parce que parmi mes symptômes les nausées et vomissements ne sont jamais présents, sauf cas très exceptionnels. Parce que ma résistance à la douleur me permet de pouvoir continuer une journée normale, dans de mauvaises conditions certes, et en empirant la douleur, mais je ne suis pas obligée de quitter un cours à cause de la douleur. 

Est ce que je me maudis quand je fais le choix de sortir quand même, d'aller à la fac notamment, prenant le risque d'empirer la douleur ? Oui carrément ! Mais je suis plutôt du genre butée et globalement j'ai beaucoup de mal à admettre que je suis migraineuse et que ce ne sont pas de simples maux de têtes bateaux, qui ne paralysent pas. 
Il m'est arrivé, parfois, de rentrer chez moi sans savoir comment, tellement la douleur était intense. Je ne sors jamais sans trois médicaments différents dans mon sac. J'ai un plan de bataille établi en fonction de la douleur. 

Ah oui ! Parce qu'il m'a aussi fallu du temps pour admettre que prendre un cachet, ce n'est pas perdre la guerre. Alors oui, c'est loin d'être fun, et je prends beaucoup trop d'antidouleurs (la semaine dernière encore, j'ai pris quatre cachets différents). Parfois le cachet est efficace en plein et une fois la demi heure d'efficacité passée, je peux reprendre une vie parfaitement normale. Parfois il n'agit que peu et il me faut attendre de longues heures avant d'en reprendre un. Parfois j'ai un truc tellement important à faire que je prends cachet sur cachet pour tenir, n'attendant même pas les délais préconisés pour tenter de limiter les dégâts : je me rappelle notamment d'un devoir à rendre pour la fac, où j'avais gobé un cachet toutes les deux heures, le temps de pouvoir rédiger ce fichu truc avant de m'effondrer (A NE SURTOUT PAS FAIRE !!)

Il m'a fallu du temps pour appréhender la douleur, la manière dont la migraine apparaît, pour pouvoir la traiter le plus efficacement possible. Savoir que, quand la douleur est encore faible mais que je sens la moitié de mon visage se tendre, avec une sensation de presque paralysie, mieux valait taper fort tout de suite que de jouer les petits bras. Analyser aussi ces maux de têtes qui restent en sourdines quelques jours, prévoir quand la crise allait finir par débarquer. Appréhender aussi la fatigue enduite par la douleur. 

Et puis parfois, sourire face à de petites victoires comme les jours où la migraine traine toute la journée, rendant mes heures de cours insupportablement longues mais m'autoriser quand même à ouvrir un bouquin et lire, au moins quelques pages, alors que ce n'est clairement pas la chose à faire. Parce que, quoi qu'on en dise, en lisant je me détends et la douleur finit par refluer un peu.

Aujourd'hui, j'aimerai croire que mes symptômes resteront les mêmes, parce que j'arrive à le gérer. C'est loin d'être une partie de plaisir mais je m'en sors et surtout, je ne m'empêche pas de vivre. Mais j'ai vu les migraines de ma mère empirer au fil des années et je me rends aussi compte, maintenant que j'ai du recul, que mes symptômes empirent. 
Médicalement, je ne peux rien y faire. J'ai encore des médicaments efficaces (et je vous assure c'est une chance ! D'ailleurs je tente comme je peux de ne pas développer d'accoutumance, histoire qu'ils restent efficaces longtemps). Je fais de la relaxation (quand j'y pense...) pour anticiper les crises. J'utilise l'huile essentielle de menthe poivrée quand je suis chez moi pour aider a figer la douleur. J'ai lu énormément de choses sur les migraines. Il paraît que l’hypnose peut aider. Je nourris quelques doutes et je n'ai pas encore osé franchir le pas. 

Pour le moment, je préfère me concentrer sur le plus important : j'ai de la chance parce que tout pourrait être tellement pire. Mais j'appréhende aussi la suite. 

Voilà pour cet article xD Je ne suis pas sûre qu'il ai vraiment un sens, mais cela me semblait important de l'écrire. J'espère qu'il vous aura plu :)

2 commentaires:

  1. Je sais que c'est pas facile, alors bon courage 😘

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    1. Merciii :) C'est clair que c'est dur mais comme je le dis, pour le moment, j'ai de la chance ^^'

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